Prix 1982 (SN)
Marie-Blanche d’Arneville, Parcs et jardins sous le Premier Empire, Paris, Tallandier
Exquise promenade qui conduit le lecteur des grands parcs prestigieux de Malmaison, du Raincy, des Tuileries, de Fontainebleau aux jardins de curé provinciaux, cet ouvrage magnifiquement illustré montre à quel point les rapports de l’homme avec la nature ont évolué sous l’Empire.
C’est à ce moment-là que les tendances esthétiques esquissées dès la fin du XVIIIe siècle trouvent leur expression sous l’œil attentif de l’Empereur. Des centaines de plantes nouvelles sont acclimatées en France ; les parcs et jardins laissés en friche par la Révolution française sont redessinés à la mode du jour ; les décors floraux abondent dans les intérieurs, sur les toilettes…
Cette redécouverte de la nature – on plus cette nature hostile qu’il faut domestiquer comme à l’âge classique mais une nature amie, libre et pleine de fantaisie – est liée, bien entendu, au romantisme et reflète les goûts et les aspirations d’une société en pleine mutation. L’urbanisme trouve un nouveau souffle et se dégage définitivement des canons anciens en recherchant la simplicité et l’agrément de la vie quotidienne. Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, l’Empire a vraiment innové.
Marie-Blanche d’Arneville est licenciée ès Sciences, diplômée d’Études supérieures de chimie-biologie. Elle a d’abord fait des recherches de biologie en laboratoire et écrit de nombreux articles de vulgarisation scientifique. Ses études sur la genèse des découvertes scientifiques et son habitude de la documentation l’ont orientée ensuite vers les travaux historiques. Membre de l’Institut Napoléon, elle a ensuite uni ces deux centres d’intérêt en préparant une thèse sur l’histoire des jardins au XIXe siècle.