La Correspondance de Napoléon
En 2002, la Fondation Napoléon a initié la publication de la Correspondance de Napoléon Bonaparte. Né des volontés combinées du Baron Gourgaud, alors président de la Fondation Napoléon, de Thierry Lentz directeur de la Fondation Napoléon, et du Conseil d’Administration de la Fondation, le projet a vu le premier volume paraître dès 2004, aux éditions Fayard. Il s’est achevé en mai 2018, avec la publication du 15ème et dernier volume.
MISE EN LIGNE DE LA CORRESPONDANCE SUR NAPOLEONICA® LES ARCHIVES
En mai 2022 débute la mise en ligne progressive des volumes de la Correspondance générale de Napoléon Bonaparte.
18 ans après sa parution, devenu indisponible dans les librairies depuis plusieurs années, le premier volume de la Correspondance de Napoléon Bonaparte qui rassemble 2 283 lettres écrites entre 1784 et 1797, annotées par des historiens, est mis en ligne en mai 2022 sur le site d’archives numérisées www.napoleonica.org. De nombreuses lettres, découvertes depuis la parution du volume papier, sont également mises en ligne : ce premier corpus rassemble ainsi 2 647 lettres annotées.
La correspondance tout entière, enrichie de nombreux inédits depuis sa parution papier, sera mise en ligne d’ici fin 2023.
► Lire le communiqué de presse officiel de la Fondation Napoléon
RETOUR SUR L’AVENTURE ÉDITORIALE
Quelques chiffres principaux :
• 15 volumes publiés en 17 ans ;
• 40 497 lettres publiées : 23 717 (soit 58,5 %) ne figuraient pas dans la correspondance publiée sous le Second Empire ; 11 938 lettres (soit 29,5 %) sont inédites, ou seulement partiellement citées ailleurs ;
• 40 % des textes ont été établis d’après l’expédition signée par Napoléon ;
• 25 études, 82 cartes ;
• 19 000 notices biographiques ;
• 15 chronologies détaillées ;
• 456 collaborateurs.
Le projet a été piloté par un Comité pour l’édition de la Correspondance de Napoléon présidé par le président de la Fondation Napoléon, Victor André Masséna, prince d’Essling. Les vice-présidents ont été Mme Martine de Boisdeffre, conseillère d’État, présidente de la section du rapport et des études du Conseil d’État, directrice des Archives de France de 2001 à 2010, les professeurs et membres de l’Institut Jean-Claude Casanova et Jean Tulard.
Le conseil d’administration de la Fondation Napoléon se constitua en Commission d’orientation, tandis que la Commission historique supervisa le travail scientifique et éditorial, présidée par le professeur Jean-Claude Casanova, membre de l’Institut.
La Fondation Napoléon a été soutenue dans son entreprise par les Archives de France, la Fondation d’entreprise La Poste, le Service Historique de la Défense, et, pour l’édition proprement dite, par le Centre National du Livre.
Nécessité d’une nouvelle édition
Depuis la fin de l’Empire, de très nombreux recueils ont rassemblé des lettres de Napoléon. La Correspondance publiée sous le Second Empire, en raison de sa nature politique et hagiographique, n’avait que partiellement synthétisé un corpus déjà très morcelé. De plus, la sélection de lettres et les interventions sur les textes effectuées par la Commission historique ont rendu cette œuvre partiale, entraînant de très nombreuses critiques dès sa parution.
À partir des années 1880 et durant tout le XXe siècle, historiens et archivistes ont travaillé à compléter et corriger l’œuvre publiée sous le Second Empire.
L’édition de la Correspondance par la Fondation Napoléon et les éditions Fayard a ainsi pour objectif de revenir aux sources afin de publier des textes les plus fidèles possibles aux originaux (expédition) et de rendre aux textes déjà publiés leur intégrité. Elle constitue un nouvel outil de travail, indispensable aux études napoléoniennes.
Un projet « industriel »
La centralisation des milliers de lettres de Napoléon éparses en France et à l’étranger a rendu obligatoire la mise en place d’un système de travail rigoureux et méthodique.
Les centres d’archives nationaux et locaux d’une quarantaine de pays ont été contactés ainsi que des musées et des associations, soit près de 200 institutions qui ont participé à l’entreprise. Les collectionneurs privés ont également fait l’objet d’une large campagne de sensibilisation. Par ailleurs le Comité a dépouillé plus de 350 monographies et revues, ainsi que la collection des catalogues de vente des Archives nationales (AB XXXVIII).
L’ampleur du travail a nécessité l’appel au bénévolat. Plus de 450 personnes ont aidé la Fondation depuis le début du projet. Le traitement des lettres est assuré par les « membres correspondants », dans une base de données développée par Télécom Étude.
Le travail de commentaire a été confié à des historiens reconnus mais aussi aux boursiers de la Fondation Napoléon, à des étudiants et des passionnés, sous le contrôle des collaborateurs de la Fondation. Ils ont été encadrés par les directeurs de volumes chargés de finaliser les annotations et de rédiger les index.
La coordination du travail a été assurée à la Fondation Napoléon par François Houdecek.
Chaque volume de la Correspondance générale est conçu comme un outil de travail. Le corpus des lettres est complété par des études permettant d’éclairer des thématiques développées dans les lettres de Napoléon. Une série d’annexes (cartes, tableaux de conversion, chronologie), trois index (biographique, des institutions, des lieux de rédactions)… viennent parfaire l’ensemble de chaque volume.
Mise à jour, 17 mai 2022