Pour une République indivisible, laïque, démocratique

Pour une République indivisible, laïque, démocratique

Le vendredi 16 octobre 2020, le professeur d’histoire et de géographie Samuel Paty a été décapité dans une rue d’Éragny, près de Conflans-Saint-Honorine, par un terroriste islamiste, après que ses choix d’enseignement en instruction civique aient été critiqués et son renvoi du collège demandé quelques jours auparavant par des parents d’élèves, dans des conditions qui devront être précisément exposées par  l’enquête judiciaire.
Cette phrase reste aussi insoutenable à écrire et à lire aujourd’hui. Et il faut qu’elle le reste.
Car si notre raison tente de comprendre (ce n’est jamais inutile pour ajuster les moyens au combat pour la défense des valeurs démocratiques, humaines et républicaines), elle ne doit rien atténuer : il s’agit d’un acte barbare, résolument conduit, qui frappe une nouvelle fois l’éducation nationale, commune et gratuite, dans notre pays, institution fondamentale de notre société.

À la famille de Samuel Paty, à ses proches, amis, collègues, élèves, nous adressons nos très sincères condoléances.
Et nous tenons à réaffirmer avec force notre volonté de défendre, à travers chacune de nos actions, la liberté de pensée, indissociable de l’éducation et de la culture, dans le respect de la Constitution et des lois de la République française :

ARTICLE PREMIER de la Constitution
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales.
ARTICLE 2.
[…]
La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
ARTICLE 3.
La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.
Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.
[…]

mise en ligne 20 octobre 2020