Attentat à Nice (14/07/16) : En berne mais debout

Attentat à Nice (14/07/16) : En berne mais debout
La Fondation Napoléon, 7 rue Geoffroy Saint-Hilaire (Paris, 5e) © Fondation Napoléon - Olivier Roques Rogery

Cet éditorial a été publié dans la Lettre d’information n. 812, du 22 juillet 2016. Il a été rédigé par Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon, après l’attentat survenu le 14 juillet 2016 à Nice.

Pour la troisième fois en un an et demi, nous avons mis en berne le drapeau sur la façade de la Fondation Napoléon. Ce geste ne sera jamais habituel, quoiqu’il arrive encore. Chaque événement qui justifie un tel hommage nous retourne le cœur, comme à chaque citoyen. Il nous met aussi en colère, mais ça, c’est une autre histoire.
Le 14 juillet, c’est bien sûr la France qui a été attaquée. Et c’est Nice qui était la cible de l’assassin que le journaliste Vincent Hervouët (LCI) a justement qualifié de « cogneur de femme, amateur de shit, mauvais musulman ». Ce qu’il était en effet, mais pas seulement…
Nice, avec laquelle la Fondation entretient des liens serrés. Inutile de rappeler, bien sûr, les rapports étroits que les ancêtres de notre président et Victor-André Masséna lui-même entretiennent avec la ville. Inutile de dire aussi que nous sommes proches du Souvenir napoléonien local avec lequel nous organisons en ce moment même une exposition sur la première campagne d’Italie, à la Villa Masséna, en face du lieu où trois policiers ont mis fin à la course meurtrière du moins que rien. Mais ça n’est pas tout, hélas. Notre ami Pierre Branda est Niçois et sa famille habite encore sur les hauteurs de la ville. Le soir de l’attentat, sa fille était sur la Promenade des Anglais. Elle a pu se mettre à l’abri et être récupérée par son père. J’ai moi-même des liens familiaux et amicaux sur cette Côte d’Azur où j’ai passé et passe encore tant de temps. Tout le monde est physiquement sain et sauf. Ni Pierre ni moi n’avons pu cependant échapper au deuil direct : une de nos amies a perdu trois proches en quelques secondes. Nous pensons à elle, nous pensons à eux et aux autres.
Pour les morts et les blessés de Nice, les morts et les blessés du Stade de France, des terrasses et du Bataclan, pour les assassinés ici et là, pour les citoyens et les policiers tués ou blessés en janvier 2015, mais aussi pour notre pays, à nos places mais plus que jamais, nous tenions à vous dire ici que nous ne lâcherons pas.

Thierry Lentz
Directeur de la Fondation Napoléon

Découvrez la Lettre d’information de la Fondation Napoléon