Napoléon Ier, Pierre Branda : Écrits clandestins de Sainte-Hélène
Quand le prisonnier le plus gardé de l’histoire réussit l’incroyable exploit de publier sous anonymat trois manuscrits en Angleterre, se jouant de ses geôliers de la plus belle des manières.
1816. À Londres, le docteur Warden, chirurgien du navire qui convoya l’Empereur jusqu’à Sainte-Hélène, publie des lettres sur ses prétendues conversations avec lui. Grand succès. Napoléon comprend aussitôt le parti qu’il peut en tirer. Le voici qui, en 1817-1818, rédige clandestinement et fait paraître en anglais trois écrits successifs – les Lettres du Cap, les Lettres d’un capitaine de bateau, enfin le Manuscrit de l’île d’Elbe –, chez le même éditeur londonien, à la barbe du gouverneur Hudson Lowe et du cabinet britannique qui ne surent jamais par quelles complicités ces textes étaient parvenus en Angleterre. L’écho fut retentissant, mais jamais le nom du véritable auteur ne fut découvert avant sa mort en 1821.
Changeant de style d’un livre à l’autre, Napoléon traite successivement d’épisodes de son épopée, des conditions de sa détention et du caractère imprescriptible de la légitimité impériale, et révèle son génie exceptionnel de la communication sur le seul champ de bataille qui lui demeurait, celui de l’opinion. Il en sortit une dernière fois vainqueur. Ces textes largement oubliés retrouvent vie et signification grâce à l’édition établie par Pierre Branda dans ce nouveau volume de « La Bibliothèque de Sainte-Hélène », fondée et dirigée par Thierry Lentz. (note des éditeurs)
► Cet ouvrage fait partie de la collection « La bibliothèque de Sainte-Hélène », co-éditée par les éditions Perrin et la Fondation Napoléon.
► Cet ouvrage fait partie des publications labelisées « 2021 Année Napoléon ».
Contenus complémentaires
Extrait de l’ouvrage sur le site de l’éditeur
Interview de Pierre Branda : Grâce à ses Écrits clandestins, « au lieu d’être oublié comme l’espérait le gouvernement britannique, l’empereur Napoléon ne cesse de faire parler de lui » en Europe