Thierry Lentz (dir.), Yves Bruley (dir.) : Diplomaties au temps de Napoléon

diplomaties-au-temps-de-napoleonCet ouvrage reprend les actes du colloque « Diplomates et diplomatie au temps de Napoléon » du 25 et 26 mars 2014, organisé par la Fondation Napoléon et l’Académie des Sciences morales et politiques, en collaboration avec les Archives diplomatiques, le Souvenir napoléonien et l’Association de commémoration du Bicentenaire de la Campagne de France 1814-2014.

Au vu des guerres menées par l’Empereur, le rôle de la diplomatie et des diplomates à l’époque napoléonienne peut paraître marginal. Il n’en est rien : pour Napoléon, la guerre était bien la continuation de la politique. Du traité de Campo-Formio à celui de Tilsit, des accords territoriaux aux traités de commerce, les diplomates furent des acteurs essentiels de l’action extérieure du Consulat et de l’Empire. Si la question de la continuité ou de la rupture de la diplomatie napoléonienne avec celles de l’Ancien régime et de la Révolution française se pose d’emblée, celle de la contradiction entre l’idée de puissance, la volonté de paix, le désir de gloire, d’une part, et la nécessaire régulation de la vie internationale, d’autre part, est révélatrice d’ambiguïtés qu’il convient d’examiner. Qui animait la politique diplomatique et avec quels moyens ? Plus concrètement, quelle influence réelle eurent les cinq ministres des Relations extérieures – Reinhard, Talleyrand, Champagny, Maret et Caulaincourt – ou les chevilles ouvrières – la Besnardière, Hauterive, Bignon, etc.- face à la volonté de Napoléon lui-même ? Quelle était la conception du « droit international » de l’empereur et en quoi heurtait-elle ou se conformait-elle aux idées du temps ? Peu abordée par les historiens, la place de la diplomatie dans la politique impériale est révélée ici dans toute sa dimension.

Paris : Éditions de la Fondation Napoléon – CNRS éditions, 2014