Charles-Éloi Vial : Le dernier voyage de l’Empereur. Paris-Ile d’Aix, 1815
« Qu’il parte, il ne saurait le faire trop tôt ! »
Nous sommes en juin 1815. Ces amères paroles de Caulaincourt, qui fut pourtant l’un des fidèles de l’Empereur, donnent bien le ton de la lassitude et de l’exaspération qui ont saisi les grands dignitaires de l’armée et de l’administration après la défaite de Waterloo. Désormais, Napoléon est seul pour assister à l’effondrement de son rêve, à la fin de l’extraordinaire aventure politique dans laquelle il a lancé le pays durant plus de quinze ans.
Tour à tour désemparé, abattu, plein d’illusions sur ses ressources ou la mansuétude de ses ennemis, fataliste, attaché aux symboles d’une cour disparue… C’est un homme à la dérive qui prend la route des ports de l’Ouest, et échoue à Rochefort, où se joue son destin.
C’est avec une extrême précision dans le détail et une remarquable acuité dans l’analyse psychologique que Charles-Éloi Vial retrace ici les étapes de ce douloureux itinéraire qui prendra fin sur le Bellérophon, quand Napoléon apprendra enfin qu’il doit être déporté à Sainte Hélène – passager malgré lui d’un dernier voyage qui l’éloigne définitivement de l’histoire de la France.
Paris : Éditions de la Fondation Napoléon – Vendémiaire Éditions, coll. Bibliothèque du XIXe siècle, 2015
Charles-Éloi Vial, docteur en histoire, est spécialiste du Premier empire. Il est actuellement conservateur au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France. Il a déjà publié, aux éditions Vendémiaire, L’Adieu à l’Empereur. Journal de Marie-Louise.