Alfred-Auguste Ernouf, Maret, duc de Bassano
Critiqué par Talleyrand (« Je ne connais qu’un homme plus bête que Maret, c’est le duc de Bassano ») et dépeint sous des traits peu flatteurs par Thiers dans son Histoire du Consulat et de l’Empire, Hugues–Bernard Maret (1763-1839) fut pourtant l’un des pivots essentiels du régime napoléonien pendant prés de quinze ans.
Fils de médecin, avocat, diplomate et journaliste, il est nommé en 1799 secrétaire général des consuls et entame une ascension fulgurante. Secrétaire d’État ayant rang de ministre, il est la plaque tournante du gouvernement napoléonien et en recueille les fruits par des dotations, des décorations et des titres : comte de l’Empire, puis duc de Bassano en 1809. Son passé de diplomate justifie encore que l’Empereur l’emploie dans les grandes négociations (Presbourg, Tilsit, Bayonne) avant de lui confier pour un temps le ministère des relations extérieures. Sa carrière se poursuit à la chute de l’Empire, d’abord dans les rangs des bonapartistes les plus affirmés, puis dans les cercles du pouvoir de la monarchie de Juillet. Louis-Philippe tente même sans succès d’en faire son président du Conseil.
Travailleur acharné et homme d’autorité, Maret reste pour la postérité l’un des plus fidèles serviteurs de Napoléon et une figure méconnue de l’épopée.
Historien et écrivain français, Alfred-Auguste Ernouf (1817-1889) est l’auteur de nombreux ouvrages et de biographies comme celles de Denis Papin, sa vie et son oeuvre et de Ludwig van Beethoven.
Paris : Éditions de la Fondation Napoléon – Nouveau Monde Éditions, 2008, Série Biographies, 608 p., 30 € prix indicatif
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