Le 7
Depuis juillet 2012, ‘le 7’ est devenu la nouvelle adresse napoléonienne de Paris : la Fondation Napoléon a emménagé dans ses propres locaux, 7 rue Geoffroy Saint-Hilaire dans le 5e arrondissement de Paris, près du Jardin des Plantes, afin d’y accueillir grand public, étudiants et chercheurs, dans sa bibliothèque pour des temps de lecture et de recherches, et à l’espace Gourgaud, où se déroulent régulièrement conférences, rencontres et dédicaces d’auteurs, avant-premières de documentaires ou de films…
La rue Geoffroy Saint-Hilaire porte le nom d’un naturaliste membre de l’expédition qui accompagne le général Bonaparte et l’armée d’Orient en Égypte.
Né en 1772 à Étampes, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire suivit ses études au Collège de Navarre de Paris, et rencontra les scientifiques de son époque (Antoine Lavoisier, Claude Louis Berthollet, Louis Jean-Marie Daubenton du Collège de France, Antoine-François Fourcroy du Jardin du roi). Membre de l’Académie des Sciences en 1807, il fut nommé professeur de zoologie à la faculté des Sciences de Paris. Ses recherches le poussèrent vers les thèses transformistes, et dans la lignée de Lamarck il montra que les espèces s’étaient transformées au cours de l’évolution. Geoffroy Saint-Hilaire publia des ouvrages qui firent date comme sa célèbre Philosophie anatomique (1818-1822) et son Histoire naturelle des mammifères (1819). Il mourut en 1844 et fut inhumé au cimetière du Père Lachaise, sa tombe veillée par deux ibis.
Sous le Premier Empire la rue Geoffroy Saint-Hilaire s’appelait, pour sa partie nord la rue du Jardin des Plantes, et pour sa partie sud la rue du marché aux chevaux. Elle se situait dans le faubourg Saint-Marcel, un faubourg populaire au sud-est de Paris, près de l’enceinte du mur des Fermiers généraux, dans ce qui était alors le XIIe arrondissement. Il abritait l’un des plus importants hôpitaux de la capitale, l’hôpital général de la Salpêtrière : réservé aux femmes à partir de l’Empire, il destinait un de ses quartiers spécifiquement aux aliénées.
Créé en 1626, le Jardin des Plantes (ancien Jardin royal des plantes médicinales) et son Muséum des sciences naturelles fondé en 1793, étaient tout à la fois un lieu de recherches et de savoirs scientifiques, et un des rares lieux de promenades des Parisiens à l’est de la capitale, avec son Labyrinthe et sa ménagerie (singes, ours, fauves).