Napoléon n’est plus

 

De la mort de Napoléon, le 5 mai 1821 à Sainte-Hélène à son exhumation, en passant par la réalisation du masque mortuaire, l’autopsie, l’exposition du corps, l’enterrement…la succession des faits est connue à la minute près. Tout se passe comme si tous ceux qui se trouvaient à Sainte-Hélène au moment de sa mort avaient eu une conscience aiguë du fait qu’ils étaient en train de vivre un moment d’histoire. En décembre 1840, au moment du rapatriement des restes mortels de l’Empereur, le processus se répète et s’amplifie…

Pour autant, malgré le foisonnement des Mémoires, des lettres, des croquis, des reliques et récits, cette histoire présente des zones mal éclairées, des incertitudes, des contradictions…Fleurissent alors les hypothèses, les théories, les assertions, les controverses : de quoi au juste Napoléon est-il mort ? Est-il vraiment mort à Sainte-Hélène ? Le corps d’un autre n’aurait-il pas été substitué au sein ? L’existence même de ces hypothèses – leur persistance surtout – démontre que, dès le jour de sa mort, Napoléon ne s’appartient plus. Transfiguré, il est devenu un archétype, un élément constitutif de l’inconscient collectif.

Dans le cadre de cette exposition, la Fondation Napoléon a prêté 23 œuvres. Parmi elles, le masque mortuaire de Napoléon (INV 1179), le nécessaire d’hygiène dentaire de Napoléon (INV 286), la boucle de col de Napoléon Ier à Sainte-Hélène (INV 76) ou encore le reliquaire de Sainte-Hélène (INV 848).

Voir un reportage sur les coulisses de l’exposition

Cette exposition faisait partie du label « 2021 Année Napoléon ».

Lieu : Musée de l’Armée, Hôtel des Invalides, Paris
Dates : 31 mars-31 octobre 2021
Commissariat : Pierre Branda, Léa Charliquart, Chantal Prévot, Emilie Robbe
Scénographe :  Agence d’architecture Philippe Pumain
Fréquentation :  45 000 visiteurs