Prix 1991
Amiral Maurice DUPONT, L’amiral Decrès et Napoléon, Paris, Économica
Peu avant la première abdication, l’Empereur confie à son fidèle général Caulaincourt : « Decrès est un homme de beaucoup d’esprit et de capacité et qui a, avec cela, du caractère. Son cynisme, ses formes dures, désagréables, déplaisent. On le déteste dans la Marine à laquelle il a cependant rendu beaucoup de services. Il m’a éclairé sur beaucoup de points sur lesquels j’avais des idées très fausses. » Napoléon a gardé plus de douze ans son ministre de la Marine, l’amiral Decrès.
Les Études d’histoire maritime sont publiées sous l’égide de la Commission française d’Histoire maritime qui réunit des études sur tous les aspects de l’histoire maritime. Ancien commandant de sous-marins en opérations pendant la seconde guerre mondiale, le contre-amiral Dupont a été professeur à l’École de Guerre navale.
Pierre MIQUEL, La campagne de France ou les éclairs du génie, Paris, Christian Bartillat
Les éclairs du génie, et les sursauts du peuple… Écrire la campagne de 1814 aujourd’hui, c’est évoquer la première invasion des temps modernes, l’arrivée des cosaques et uhlans, les Russes et les Prussiens qui se ruent dans les villages et dont le passage est encore présent dans la tradition orale.
C’est encore évoquer la dernière armée de conscrits dont ait disposé la France pour garder ses trois couleurs : l’armée des « Marie-Louise », derniers successeurs des « volontaires » de 1791, qui combat sous l’un des trois grands « capitaines » de l’Histoire.
Napoléon est parfaitement génial dans cette campagne des quatre fleuves, la Seine, l’Aube, la Marne, l’Aisne.
C’est enfin ressusciter la permanence de véritables lieux d’histoire qui, à cent ans près, vont retrouver leurs fonctions de défense. On se déchire déjà en 1814 au Chemin-des-Dames et dans les marais de Saint-Gond. Toute la région de champagne et d’Île-de-France, de Lorraine et d’Ardennes prend sa ligne de bataille : de 1814 à 1945 elle ne la quittera plus.