Georges BLOND, La Grande Armée, Paris, Éditions Robert Laffont
Illustré de 50 documents d’époque et de 18 cartes et plans.

La Grande Armée, un véritable reportage qui montre de près, du début à la fin, le mouvement sans précédent de ce million d’hommes qui, pendant dix ans, a balayé l’Europe.
Héros et martyrs, pillards (y compris souvent les grands chefs), en occupation et en captivité, déserteurs. La troupe la plus hétéroclite – un bon tiers d’étrangers, et parfois davantage : on y a vu cent quatre-vingt-dix généraux étrangers – et cependant la plus efficace du monde. Tantôt acclamée, tantôt détestée, torturée par les guérilleros en Espagne et massacrant en représailles. Georges Blond nous montre l’effroyable martyre des blesses de la Grande Armée, les convois de l’agonie, l’orgie dans Moscou en feu, l’épouvante de la retraite, le long cortège cahotant des voitures pleines de femmes – épouses, maîtresses, prostituées -qui, jusqu’à la campagne de France, ont suivi l’armée.
Comme il l’avait fait dans ses best-sellers sur Verdun, sur la Marne et sur la seconde guerre mondiale, Georges Blond nous entraîne dans l’action, nous y mêle.
Nous vivons jour après jour la vie de ces hommes simples qui, autant avec leur fatigue qu’avec leur courage ont fait l’épopée la plus célèbre de l’Histoire. Nous sommes aussi avec leurs chefs, maréchaux et généraux chamarrés, partis de rien et devenus illustres et millionnaires, fidèles ou traîtres à Napoléon.
Ce personnage à nul autre pareil, de son vivant et aujourd’hui encore divinisé ou contesté, gloire ou fléau pour la France, nous l’approchons aussi et même nous ne le perdons presque jamais de vue, dans l’exercice de son génie indiscutable: chef de guerre, sur le théâtre où nul homme ne peut plus mentir, face à la mort qu’il n’a jamais crainte.