2021 Année Napoléon > « Parcours Napoléon » au ministère de la Justice pour les Journées du Patrimoine 2021

Dans le cadre du bicentenaire de la mort de Napoléon Ier, et des Journées du Patrimoine 2021, le ministère de la Justice propose aux visiteurs de partir à la découverte d’objets témoins de l’Empire. Sur inscription impérative.

Ces informations ont été mises à jour le 30 août 2021.

Visites guidées pour les Journées du Patrimoine
• samedi 18 septembre de 9h à 17h
• dimanche 19 septembre de 10h à 17h
uniquement sur inscription, jusqu’au 11 septembre sur le site consacré aux Journées européennes du Patrimoine.

Lieu : Chancellerie, Hôtel de Bourvallais, 13 place Vendôme 75001 Paris
Chancellerie ? Garde des sceaux ? Retrouvez les origines et définitions de ces mots.

Parmi les œuvres historiques à découvrir :

Bureau dit de Cambacérès, dans le bureau du ministre de la Justice, Chancellerie, place Vendôme © DICOM\Ministère de la Justice
Bureau dit de Cambacérès © DICOM\Ministère de la Justice

le bureau dit de Cambacérès, Grande bibliothèque – Bureau ministre
Depuis le XVIIIe siècle, la Grande bibliothèque de l’hôtel de Bourvallais a accueilli successivement le cabinet de travail du chancelier puis le bureau des ministres de la Justice. Le ministre y travaille et y accueille ses visiteurs encore aujourd’hui. Ils peuvent y admirer ce meuble à huit pieds, en acajou et bronze doré, reposant sur un socle, situé entre les deux presses à sceller, appelé « bureau de Cambacérès ».
On connaît plusieurs bureaux censés avoir appartenu à Cambacérès, illustrant l’aura du personnage et sa réputation d’administrateur. Celui du ministère de l’Intérieur a été, en réalité, commandé par le ministre Cretet et livré à son successeur le comte de Montalivet. Le bureau du ministère de l’Action et des Comptes publics est réputé avoir servi à la signature du Code civil. Il a en fait été livré en 1811 pour le comte Mollien, ministre du Trésor.
Le bureau du ministère de la Justice est en réalité une table. Le voisinage des presses à sceller, ainsi que ses grandes dimensions, indiquent qu’il pouvait avoir un lien avec le scellement des actes officiels. Sa commande par Cambacérès, alors détenteur des Sceaux, est, sinon certaine, au moins probable. Le livre de comptes de l’archichancelier pour l’année 1812 révèle la commande au célèbre ébéniste Jacob-Desmalter d’un bureau pour la somme de 5 000 francs.
On connaît également ce bureau sous le nom de « table du Concordat », appellation suggérant un lien avec la signature en 1801 de ce document organisant les relations entre l’État et l’Église. Néanmoins, le décor des bronzes (têtes de dieu antique, étoiles, chapiteaux égyptisants à palmettes) situe plutôt sa fabrication dans les années 1810, comme les presses à sceller.

 

La colonne Vendôme avec la statue de Napoléon Ier en empereur romain, place Vendôme © Ministère de la Justicela Colonne Vendôme : visible depuis les salons du 1er étage de l’hôtel de Bourvallais, elle bénéficiera d’une présentation historique à la manière d’une table d’orientation
Les salons du premier étage de la Chancellerie (hôtel de Bourvallais) offrent un point de vue unique sur la colonne Vendôme.
À l’origine, une statue équestre de Louis XIV, réalisée par François Girardon, occupait le centre de la place. L’espace vide par sa destruction en 1792 est réinvesti à partir de 1800 par un projet de colonne à la gloire de Napoléon et de son armée. Achevée en 1810, en réutilisant, d’après la légende, le bronze des canons pris aux Russes et aux Autrichiens, cette colonne prend pour modèle la colonne Trajane de Rome. La forme de la colonne est due aux architectes Jean-Baptiste Lepère et Jacques Gondouin. La frise, longue de 280 m et composée de 425 plaques de bronze, est dessinée par le peintre Pierre-Nolasque Bergeret et réalisée par de nombreux sculpteurs.
En 1810, une première statue représentant Napoléon en César sculptée par Chaudet est placée au sommet de la colonne. Elle est descendue en 1814 au retour des Bourbons et fondue en 1818. En 1833, sous Louis-Philippe, une nouvelle statue de Napoléon en petit caporal, exécutée par Louis Emile Seurre est érigée, au sommet de la colonne (elle est aujourd’hui dans la cour de l’hôtel des Invalides). Napoléon III la fait remplacer en 1863 par une copie de la première statue, copie réalisée par le sculpteur Auguste Dumont.
Le 12 avril 1871, « la Commune de Paris, considérant que la colonne impériale de la place Vendôme est un monument de barbarie, un symbole de force brute et de fausse gloire, une affirmation du militarisme, une insulte permanente des vainqueurs aux vaincus […] » décrète la destruction de la colonne. Elle est abattue le 16 mai à 17h30, cinq jours avant le début de la Semaine sanglante qui voit l’écrasement de la Commune par le gouvernement de Versailles et l’exécution massive des insurgés. Le 30 mai 1873, six jours après son élection à la présidence de la République, Mac-Mahon propose de reconstruire la colonne. Les travaux, menés par l’architecte Alfred-Nicolas Normand, sont achevés en 1875. (photo © DICOM\Ministère de la Justice)
Voir une photo du montage de la statue de Napoléon en 1875 sur napoleon.org.

►► Découvrir l’ensemble du parcours (fichier pdf, en français)

Informations générales

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Présentation

Hôtel de Bourvallais, place Vendôme, abritant la Chancellerie © Ministère de la JusticeRésidence du Chancelier de France sous l’Ancien Régime, l’hôtel de Bourvallais accueille logiquement le ministère de la Justice lors de sa création sous la Révolution. Claude-Ambroise Régnier (1736-1814), duc de Massa, nommé Grand Juge par Napoléon (Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824) étant nommé archichancelier de l’Empire), s’y installe en 1804. Cambacérès, quant à lui, occupe l’hôtel d’Elbeuf (rue Saint-Nicaise, disparue), puis l’hôtel de Roquelaure (actuel siège du ministère de la Transition écologique).

Napoléon voulant donner à l’hôtel du Grand Juge ministre de la Justice la dignité qui convient à l’habitation du chef de la magistrature de son Empire », des travaux de rénovation et de décoration sont entrepris. L’hôtel a ensuite été largement transformé au cours du XIXe siècle ; il reste peu de traces de cette période : seul le salon Empire témoigne encore aujourd’hui du cadre de vie du Grand Juge.

Au fil de ce parcours, mobiliers et objets d’art rappellent la singularité de cette période pour le patrimoine et l’histoire du ministère de la Justice.

(photo © DICOM\Ministère de la Justice)