Remise des Bourses Master de la Fondation Napoléon 2024

Remise des Bourses Master de la Fondation Napoléon 2024
Les lauréats des Bourses Master 2024 (de gauche à droite) : Guillaume Baldassari, Chouka Zamani Rostamabadi et Clémence Burnod, avec Thierry Lentz, directeur général de la Fondation Napoléon, Pierre Branda, directeur scientifique de la Fondation Napoléon, Béatrice Perez, doyenne de la Faculté des Lettres, et Jacques-Olivier Boudon, historien et professeur d'histoire contemporaine à la Sorbonne © Fondation Napoléon / Rebecca Young

Le lundi 18 novembre 2024, des Bourses Master, financées par la maison Chaumet dans le cadre d’un partenariat avec la Fondation Napoléon, ont été décernées à trois étudiants.

La Fondation Napoléon remercie chaleureusement la maison Chaumet pour son soutien à sa démarche d’encouragement à la recherche en histoire chez les jeunes étudiants.

Les lauréats retenus cette année :

• Guillaume BALDASSARI, La céleustique dans les régiments d’infanterie français, de Louis XV à Louis-Philippe (1754-1831). Mémoire sous la dir. du prof. Jacques-Olivier Boudon (Sorbonne Université)

Le sujet porte sur l’histoire de la céleustique dans l’infanterie française du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Le nom de cette science oubliée provient en partie des écrits du général Bardin (1774-1840). Elle provient du grec keleusma et intègre en son sein tous les bruits issus d’instruments de musique pouvant avoir une signification voulue par l’Homme. L’exemple le plus parlant étant les cloches des villes et villages, donnant l’heure partout dans les bourgs. La recherche consiste à démontrer l’importance qu’ont eu ces instruments et leurs possesseurs dans l’organisation des troupes françaises, sur une chronologie longue (1754-1831), de sorte à pouvoir traiter une période considérée comme étant l’âge d’or de la céleustique en France. Tous les conflits en sont impactés, et les guerres napoléoniennes, avec sa massification en effectif par rapport aux conflits précédents, le sont en premier lieu.

• Clémence BURNOD, Annotation et présentation d’archive : souvenirs de Jean-Baptiste JOLY, pharmacien dans la Grande Armée. Mémoire sous la dir. du prof. Jacques-Olivier Boudon (Sorbonne Université)

Ma famille conserve et se transmet de générations en générations les mémoires écrites en 1857 par mon quadrisaïeul : le docteur Jean-Baptiste JOLY. Né en 1793, celui-ci a pris soin de relater sa vie à l’intention de sa fille, qu’il n’a que très peu connue. Sur près de deux cents pages, l’auteur nous donne un panorama complet sur son époque, depuis son enfance à Chalon-sur-Saône, à son parcours dans la pharmacie et jusqu’au récit des parcours et anecdotes vécues au cœur des ambulances et hôpitaux de la Grande Armée de Napoléon Ier. Le mémoire consistera dans un premier temps à la rédaction d’une introduction à l’ouvrage, précisant plusieurs points. Il présentera la biographie de Jean-Baptiste Joly, recomposée et retracée à partir des archives privées et publiques. Il soutiendra l’intérêt de la recherche, analysera la valeur historique que de tels écrits peuvent prendre, et ajoutera pour finir une remise en contexte générale. Dans un second temps, le manuscrit en lui-même sera expliqué, commenté et enrichi à travers un travail d’annotation, qui prendra la forme de vérification systématique des faits racontés, d’explications au lecteur ainsi que d’informations ajoutées pour une meilleure compréhension du récit.

• Chouka ZAMANI ROSTAMABADI, Louis-Guillaume Otto, ambassadeur de France à Vienne (1810-1813). Mémoire sous la dir. du prof. Jacques-Olivier Boudon (Sorbonne Université)

Louis-Guillaume Otto, ambassadeur de France à Vienne (1810-1813), né à Kehl (duché de Bade-Wurtemberg, Allemagne) s’est beaucoup sacrifié pour satisfaire Napoléon 1er dans la diplomatie. Or, cette période de trois ans est peu étudiée alors que l’Empereur tient à sa nouvelle amitié avec l’Autriche (1810). Louis-Guillaume Otto est connu pour avoir négocié l’alliance matrimoniale, mais il faut souligner qu’il ne s’agit pas de son seul succès à Vienne. Tout ce qu’il fait là-bas englobent diverses thématiques comme le maintien de l’amitié franco-autrichienne (négociation de la levée des séquestres, espionnage des sujets anglo-russes de l’Empire autrichien…), l’application du traité de Vienne (gestion des Provinces illyriennes, rapatriement des fugitifs français…), la guerre franco-russe de 1812 (où il négocie un traité avec l’Autriche) et les fêtes relatives à l’alliance matrimoniale et la naissance du roi de Rome qu’il organise. A travers cette étude, il s’agit aussi de comprendre quelle est son influence au sein de la politique externe napoléonienne. Ses récits nous montrent qu’il a une grande influence dans la diplomatie napoléonienne, car à cause de lui, l’amitié franco-autrichienne dure trois ans et la menace russe est pressentie.

Mise en ligne : 20 novembre 2024