2021 Année Napoléon > AASCAR
En 2021, l’AASCAR célèbrera le bicentenaire de la mort de Napoléon Ier. 2021 marque le bicentenaire de la mort de Napoléon. La mission « Isla Cabrera » propose dans ce cadre un focus inédit sur le Premier Empire et ses guerres, période courte mais cruciale de l’histoire européenne. Si l’archéologie contribue à faire passer les batailles du champ de la mythologie à celui de l’histoire, elle en révèle aussi souvent des épisodes moins connus. Ainsi en est-il des sites de captivité qui ont succédé aux combats, un nouveau thème d’investigation de l’archéologie.
Pour plus de détails sur le projet Cabrera
Ces informations ont été mises à jour le 10 novembre 2021.
Communiqué à J+4
Mercredi 3 novembre 2021, une équipe de douze chercheurs de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) et du collectif AASCAR a débarqué – dans la tempête – sur l’île inhabitée de Cabrera (Baléares) pour une première mission de repérage de dix jours. Cabrera, la Sainte-Hélène de la Grande Armée !
Entre 1809 et 1814, plus de douze mille soldats napoléoniens, prisonniers de guerre capturés en Espagne, y furent déportés et peu survécurent à ces cinq années de captivité. Avec l’aide des autorités majorquines (Direction du patrimoine du Conseil de Majorque), l’accueil et le soutien logistique du Parc naturel de l’archipel de Cabrera, ces recherches inédites ont débuté sur le site du cimetière, un profond talweg rocailleux couvert d’une végétation dense, baptisé « Vallée de la Mort » par les captifs ; les premiers corps sont sur le point d’être découverts. Deux des six camps établis autour du port naturel font également l’objet de recherches de surface (selon différents modes de détection).
De nombreux artefacts ont été découverts, des boutons d’uniforme en particulier. Ces boutons sont timbrés des numéros des corps, ceux présents à la bataille de Baylen notamment. La découverte de la caverne-théâtre, lieu emblématique des détenus, mentionné par les mémorialistes, est l’un des temps forts de ces premiers jours. Elle pouvait accueillir plusieurs centaines d’hommes qui prenaient place sur ses gradins naturels.
Le comité scientifique regroupe des historiens de la Fondation Napoléon et du Service historique de la Défense. Le projet bénéficie des connaissances et compétences des archéologues majorquins.
Dr Frédéric Lemaire, chef de mission, Archéologue INRAP
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Présentation de l’AASCAR
L’AASCAR est une association loi de 1901 créée en 2020 dans les Hauts-de-France. Elle a pour vocation l’étude archéologique des vestiges matériels et des traces tangibles des conflits militaires contemporains. Elle regroupe des chercheurs académiques (en particulier de l’INRAP) ou indépendants qui interviennent en France et à l’étranger dans le cadre de missions spécifiques. Elle est issue d’un collectif informel constitué au début des années 2000 pour promouvoir une archéologie des guerres du Premier Empire. L’AASCAR privilégie la dimension anthropologique, les analyses multi-scalaires et le croisement des sources. Les recherches menées par l’AASCAR tentent d’appréhender la condition du soldat par l’étude des camps, des champs de bataille et des lieux de captivité. Elles visent également, à caractériser la culture matérielle des combattants. Les équipes de l’AASCAR interviennent dans le cadre strict de la neutralité scientifique et des règles de l’art de la discipline archéologique.