Le professeur Bruno Foucart est décédé ce 5 janvier 2018, dans sa quatre-vingtième année. Normalien, professeur à la Sorbonne (Paris IV) et dans plusieurs établissements universitaires prestigieux, il restera comme un des plus importants spécialistes français de l’histoire des arts des XIXe et XXe siècle.
Dresser la liste de ses travaux serait une gageure mais rappelons que son maître livre, paru en 1989, Le renouveau de la peinture en France (1800-1860), est aujourd’hui un classique, à l’origine de la revalorisation des études dans ce domaine jusqu’alors négligé. On retrouve ses principaux articles dans Deux siècles précurseurs (éd. Norma, 2008). Le style et l’art « Empire » lui doivent par ailleurs incontestablement leur renouveau. Ceux qui ont eu la chance de le fréquenter garderont en mémoire sa gentillesse, son accès facile, son humour et, bien sûr, sa science, toutes qualités qui s’exprimaient notamment dans ses brillantes conférences et communications à des colloques, notamment ceux de l’Institut Napoléon.
En marge de sa carrière universitaire, Bruno Foucart avait été membre de plusieurs cabinets ministériels au sein desquels il participa au premier chef à la mise en place d’une politique organisée de préservation du patrimoine. Secrétaire général de l’Institut Napoléon, directeur scientifique de la Bibliothèque Marmottan pendant une vingtaine d’années, il était membre du Jury des prix et bourses de la Fondation Napoléon. Comme l’écrit Adrien Goetz dans l’hommage qu’il lui rend dans Le Figaro du 8 janvier, Bruno Foucart « incarnait une forme d’élégance savante, pratiquant toujours avec justesse l’art d’être à contre-courant ». À ses proches et à sa famille, nous présentons nos très sincères condoléances.

Janvier 2017