Ce 12 novembre 2016 disparaissait Gisèle Godlewski, à l’âge de 98 ans. Née Gisèle Gonse, en 1918, après des études artistiques, elle avait suivi, avant la Seconde Guerre mondiale une formation d’assistante sociale infirmière. C’est dans cette fonction qu’elle eut un comportement héroïque durant ce conflit, sauvant plusieurs enfants juifs, notamment au moment de la rafle du Vel’ d’Hiv’ les 16 et 17 juillet 1942 (plusieurs films l’ont montrée cachant un nouveau-né sous sa cape pour le sauver). Son zèle ayant été remarqué par les Allemands, elle fut kidnappée, torturée puis incarcérée au camp de Drancy en 1943. Elle parvint à s’évader d’un convoi ferroviaire qui la conduisait vers les camps de la mort. Ayant pu rejoindre Paris, elle continua la lutte en faveur des persécutés. Pour cet héroïsme remarquable, elle avait été faite chevalier de la Légion d’honneur en 1980, puis reçu la croix d’officier de la Légion d’honneur en 2006. Elle a également œuvré toute au long de sa vie au sein de la Nouvelle Étoile des Enfants de France, association pour la protection maternelle et infantile, dont elle était la présidente d’honneur.
Mariée après la guerre au docteur Guy Godlewski (1913-1983 ; président du Souvenir napoléonien 1969-1983), elle avait grandement participé aux activités de son époux au sein du Souvenir napoléonien puis de la Fondation Napoléon dont elle était, en quelque sorte, la marraine de cœur.

C’est une grande dame qui disparaît. Nous nous inclinons avec un profond respect devant presqu’un siècle d’une vie de services éminents et, à bien des égards, inégalables.

17 novembre 2016

Photo : Gisèle Godlewski, lors de la remise des Prix d’histoire de la Fondation Napoléon, en décembre 2014.