Prix 1995

1995PrixDeschampsPRIX PREMIER EMPIRE

Madeleine DESCHAMPS, Empire, Éditions Abbeville
Illustré avec une superbe collection d’images, peintures, dessins, aquarelles, et 150 photographies en couleur de projets en Angleterre, France, Allemagne, Italie, Russie, Espagne, Suède et États-Unis, l’auteur Madeleine Deschamps analyse le Style Empire à travers les intérieurs de l’Empire, les arts décoratifs, l’architecture, les jardins, la peinture, la sculpture, la musique, la littérature, sans oublier le contexte politique et économique qui a influencé aussi fortement le développement et la popularité du style. Si l’hégémonie politique de Napoléon a pris fin il y a longtemps, le style Empire continue de susciter un grand intérêt parmi les architectes et les designers. Cet ouvrage complet et somptueux s’avère indispensable pour les concepteurs, architectes, historiens de l’art, et toutes les personnes séduites par le style extravagant et brillant de l’Empire napoléonien.

 

1995PrixGouttmanCrimeePRIX SECOND EMPIRE

Alain GOUTTMAN, La guerre de Crimée, 1853-1856, Paris, Éditions S.P.M., coll. Kronos
Napoléon III l’avait dit en 1852 : l’Empire, c’est la paix. Oui, mais faut-il rester l’arme au pied quand la Russie de Nicolas Ier lorgne avec agressivité sur les possessions de l’Empire ottoman en effet bien malade, transforme la mer Noire en lac russe, commence à vouloir se saisir des Balkans, menace même les Lieux saints ? La France, depuis si longtemps l’alliée de la Sublime Porte et protectrice des catholiques d’Orient, attachée à la libre circulation en Méditerranée orientale, laissera-t-elle l’Angleterre réagir seule pour contrer l’expansionnisme tsariste ? Le 25 mars 1854, la France et l’Angleterre déclarent la guerre à la Russie. Commencent deux années d’expédition, de souffrances dues à la maladie autant qu’aux opérations. Ce sont les mésententes entre alliés, la succession des chefs, de Saint-Arnaud à Pellissier, les épisodes fous, comme la charge de la Brigade légère, puis glorieux, conduisant à la prise de Sébastopol en septembre 1856, et à la victoire, entérinée au Congrès de Paris. La France a effacé les humiliations du Congrès de Vienne et des traités de 1815. Elle apparaît un temps comme la première puissance du monde, autant que l’Angleterre. Pourtant, en dépit de noms acclimatés chez nous – l’Alma, Malakoff, Sébastopol – les héros de Crimée ont été trahis par l’histoire et la postérité. A l’indignation de leurs ennemis, les 100 000 Français des cimetières de Crimée ont été abandonnés aux herbes folles et à l’oubli, quand la guerre elle-même n’était pas tournée en ridicule ! Ce livre, le premier consacré à ces pages de gloire et de deuil depuis 1887, rend justice et vérité à cette grande guerre et à ces soldats inconnus.