Prix 1998

1998PrixChevallierJosephinePRIX PREMIER EMPIRE

Bernard CHEVALLIER, L’art de vivre au temps de Joséphine,  Paris, Flammarion
A travers le personnage fascinant de Joséphine, cet ouvrage nous fait découvrir l’art de vivre des Français du Consulat à l’Empire, un art de vivre qui se décline au fil de la journée en de multiples activités. De l’art précieux de la toilette aux diverses occupations matinales (courses, courrier intime et dîner à onze heures), des élégantes promenades dans les jardins et passe-temps culturels de l’après-midi (leçons de musique, lectures romantiques et carnets d’aquarelle), jusqu’aux soirées en famille ou aux sorties entre amis au bal ou à l’opéra, c’est tout un univers quotidien qui renaît au fil des pages dans ses moindres détails.
La vingtaine d’années qui s’écoule de la chute de Robespierre au début de la Restauration a connu chez les classes aisées de la société des changements considérables dans les habitudes de vie et dans l’amélioration du confort quotidien. Parmi les principaux acquis, la décoration intérieure a vu s’imposer le style néoclassique, ainsi qu’un complet renouvellement des formes du mobilier, marqué par un emploi quasi exclusif de l’acajou; des tabletiers comme Biennais répandent de charmants petits meubles aux usages multiples et principalement destinés à l’écriture et à la toilette. L’hygiène progresse sensiblement avec l’installation de somptueuses salles de bains qui ne sont plus seulement l’apanage des souverains. Enfin, il convient de noter les progrès importants en matière d’éclairage.
Symbole de tous les raffinements et d’un art de vivre porté à son plus haut degré, la figure de l’impératrice Joséphine sert de référence à toute une époque. Les objets dont elle s’entoure, la qualité de vie qu’elle instaure autour d’elle en font une figure emblématique et pour un bon nombre de contemporains, le mode de vie de Malmaison est encore empreint des grâces et du savoir-vivre de l’Ancien Régime.
Bernard Chevallier, conservateur en chef du musée national de Malmaison et Bois Préau, est l’auteur d’une importante monographie sur Joséphine, en collaboration avec Christophe Pincemaille de l’ouvrage Impératrice Joséphine. Correspondance, 1782-1814 (Histoire Payot) ainsi que de nombreux catalogues d’exposition sur l’Empire.

 

1998PrixLessepsPRIX SECOND EMPIRE

Ghislain DE DIESBACH, Ferdinand de Lesseps, Paris, Perrin
Une biographie complète et fort bien documentée de celui qui fut, avec Victor Hugo, le Français le plus célèbre et le plus honoré de la fin du XIXe siècle et cela dans le monde entier.
Ferdinand de Lesseps (1805-1894) se distingua d’abord par une carrière de diplomate, notamment en Égypte et en Espagne, avant de concevoir, en 1854, ce qui fit sa notoriété : le percement de l’isthme de Suez. L’auteur décrit avec verve et humour son combat qui dura quinze ans. Quinze années de lutte contre, entre autres, les Anglais et l’empire Ottoman mais qui conduiront à force de pugnacité et grâce à l’appui des vice-rois d’Égypte Mohammed-Saïd Pacha et Ismaïl Pacha, à l’événement mondial que fut en 1869 l’inauguration du canal de Suez par l’Impératrice Eugénie. La gloire et le prestige que valut à Lesseps l’accomplissement d’un rêve bimillénaire, furent tels que quand il se lança dans le percement de l’isthme de Panama, la confiance ne lui fut pas mesurée et les épargnants affluèrent…
Mais Panama n’était pas Suez. L’échec se profila rapidement et ce fut l’immense scandale dans lequel se trouvèrent compromis non seulement des journalistes mais aussi de nombreux députés et même plusieurs ministres (dont Clemenceau). L’auteur fait un récit haut en couleurs de ce scandale qui devait hélas en amener d’autres. Ferdinand de Lesseps alors très âgé, n’en eut jamais pleinement conscience et son aura, après une brève éclipse, en sortira presque intacte.
Ghislain de Diesbach est né au Havre le 6 août 1931. Élève des Jésuites au Mans, puis au lycée Thiers de Marseille, il fait des études de droit à l’université d’Aix-en-Provence.
Auteur d’un roman, Un joli train de vie (Julliard, 1962), collaborateur dans les années soixante de la Revue de Paris, des Nouvelles littéraires et des Cahiers des saisons, il s’est surtout fait connaître par une série de biographies publiées aux Éditions Perrin : Necker (1978), Madame de Staël (1983, couronné par la bourse Goncourt de la biographie), La Princesse Bibesco (1986), Proust (1991, prix de la biographie de l’Académie française), Chateaubriand (1995).